Laïla

Laïla a eu chaud!

Caroline Kilsdonk est médecin vétérinaire et pratique la zoothérapie en soins palliatifs et de longue durée avec ses trois caniches royaux : Leeloo, Laïla et Marilyn. Elle publie des récits de leurs aventures et des textes d’opinion sur son blogue (découvrir ici).

La version de Laïla :

Caroline nous a emmenées dans un nouvel endroit. On ne connaissait presque personne là-bas. Au début, je me suis bien amusée. Parce que je joue plus que Marilyn et Leeloo, j’ai fait plein de jeux et les enfants m’ont donné plein de gâteries. J’adore! Après deux groupes, j’étais fatiguée et je le leur ai fait savoir : je me suis couchée loin des enfants et je ne regardais même pas dans leur direction. Une chose que j’aime de Caroline, c’est qu’elle me comprend. Elle a demandé aux autres chiens de faire des jeux avec les enfants et tout le monde m’a laissée tranquille. Il faisait un peu chaud et je ne pensais qu’à une chose : retourner à la maison pour me baigner. Dans l’auto, je me suis sentie un peu mieux; c’est un endroit bien connu, il y avait la climatisation et je suis si bien sur mon siège… j’ai même glissé au sol et j’ai continué à dormir! Comme j’étais contente d’arriver à la maison! Enfin, j’ai pu mettre mon plan à éxécution : je suis sortie par la porte – Caroline ne me regardait même pas – j’ai marché vers la piscine, grimpé sur un banc, je suis passée par-dessus la clôture et je me suis jetée à l’eau. Aaahhh… Après, je me sentais tellement bien que je voulais jouer et courir partout. Caroline est allée à l’épicerie, mais Noémie et Camille ont joué avec moi. Je ne sais pas pourquoi Caroline en fait toute une histoire : elle pense que c’est spécial un chien qui décide d’aller se baigner quand il a chaud ? Il me semble, moi, que c’est évident : t’as chaud, tu trouves une solution!

La version de Caroline :

Je suis stupéfaite. J’ai accepté d’aller dans un camp de jour parce que ma nièce est la coordonnatrice, mais c’est plus exigeant pour les chiens que d’aller dans nos CHSLD bien connus, même si j’ai exigé de très petits groupes d’enfants. À la fin de l’activité, j’ai bien vu que Laïla était fatiguée et en avait assez. Je l’ai laissée tranquille et les enfants ont interagi avec les deux autres. Dans l’auto, elle a dormi. Nous sommes entrées dans la maison, elle est sortie par leur petite porte-moustiquaire… puis j’ai entendu des bruits d’eau. J’ai pensé que c’étaient les enfants dans la piscine des voisins. Moins d’une minute plus tard, elle est revenue dans la maison, complètement mouillée… elle était allée se baigner toute seule et était redevenue pleine d’énergie! Elle s’est mise à réclamer que les filles lui lancent une balle et jouent avec. C’est comme si elle savait qu’elle avait besoin de se rafraîchir pour se sentir mieux!

La version terre-à-terre :

Caroline surestime un peu les capacités cognitives de Laïla (quand elle dit qu’elle avait prévu son coup), mais elle a raison d’être fière d’avoir favorisé l’autonomie de ses chiens et de respecter leurs besoins.