post-traumatique

Le stress post-traumatique : comment vivre avec?

Écrit par Gabriel Larivière et révisé par Johanne Labbé. Monsieur Larivière a dirigé pendant plus de 20 ans un organisme d’intervention en stress post-traumatique auprès des personnes victimes d’actes criminels. 

Parfois des événements arrivent de façon soudaine et imprévue. Ceux-ci pourront alors provoquer des réactions, lesquelles, bien que difficiles, sont normales et nécessitent des soins appropriés.

Je ne suis pas toujours en mesure de décider de la façon dont je réagirai à la suite d’un événement et ceci ne fait que confirmer ma condition humaine.

Suivi et aide

Peu importe le contexte de l’événement, je ne peux plus rien y changer. Toutefois, j’aurai un impact sur la suite des choses. Bien que je puisse avoir l’impression de ne plus avoir de contrôle sur rien, je pourrai encore décider du chemin que je prendrai dans mon processus de rétablissement.

Il importera de pouvoir trouver l’aide nécessaire qui me permettra de « digérer » cet événement et de reprendre le dessus sur les réactions qui s’en sont suivies. L’aide pourra être de toutes sortes, professionnelle ou non. Ce qui importe le plus, c’est de pouvoir trouver une assistance qui me conviendra et avec laquelle je serai à l’aise.

Souvent, j’aurai besoin d’écoute et de compréhension. Elles pourront être offertes soit par l’entourage ou par un intervenant. J’aurai besoin de pouvoir m’exprimer sans me sentir jugé ou blâmé. Je devrai pouvoir dire ce que je ressens, ce que j’ai vécu, ou du moins, la perception que j’en ai eue.

Un intervenant pourra ici normaliser mes réactions, les généraliser et les vulgariser. Ceci me permettra alors de mieux comprendre ce qui arrive, de ne pas m’en blâmer et de pouvoir y mettre des mots pour l’exprimer.

Il est aussi possible que des blessures physiques soient survenues lors de l’événement. Il importe de bien pouvoir les soigner puisque cela sera important dans le processus général de rétablissement. La douleur, les limitations physiques auront pour impact de ralentir ce processus. On se doit généralement de franchir un palier à la foi afin de pouvoir avancer. Ces blessures pourront aussi avoir comme impact de constamment me rappeler la survenance de l’événement. Elles alimenteront, en quelque sorte, l’apparition de réactions émotives ou psychologiques.

Bien que ces conséquences semblent prendre toute la place dans ma vie, il importera de me faire valoir que cela peut occuper ma vie présentement, mais ne la définit pas. Je demeure une personne à part entière et je ne me limite pas à n’être que l’apparence de mes blessures et réactions. J’ai la capacité de m’en sortir et la possibilité de revenir à la « normale ».

Mais comme tout ce processus peut prendre beaucoup de temps, il est possible que je passe par des périodes de découragement, de désespoir. Il faudra alors pouvoir gérer la détresse actuelle et savoir me projeter dans un futur, où je serai mieux.

L’une des grandes difficultés sera bien sûr de ne pas être envahi par l’émotion du moment. Comment reprendre le dessus alors que l’on se sent submergé ? Le temps y sera pour quelque chose bien sûr. Mais le temps, souvent, ne suffit pas. D’où la recherche d’aide et d’assistance.

Outre la guérison des blessures physiques, s’il y en a, le rétablissement entier de la personne passera aussi par l’aspect psychique de celle-ci. Des techniques pourront aider à mieux gérer son stress, son anxiété ou à identifier des moyens de se sortir d’une émotion/pensée trop envahissante. Le corps aura ici un rôle important à jouer. Parfois, le simple fait de se mettre en mouvement, de se concentrer sur une partie de notre corps permettra de ventiler une émotion trop présente. Un contact physique, doux, calme, pourra être bénéfique.

Stress post-traumatique et Les chiens Togo

L’adoption d’un chien Togo d’assistance psychologique est bénéfique, car la personne ayant un TSPT pourra sentir sa présence et le toucher, le flatter et apprécier l’effet calmant qui s’en dégage. Sa simple présence auprès de la personne pourra lui permettre de « focaliser » l’attention sur autre chose qu’une pensée envahissante et d’éviter ainsi l’anxiété qui pourrait y être associée avec autant d’intensité.

C’est en étant capable de retrouver son calme, autant physiquement que mentalement ou émotivement, que l’humain pourra cheminer vers son rétablissement. L’état de bien-être recherché sera acquis un morceau à la fois et dépendra beaucoup de sa capacité à « unifier » son état physique et mental. Sans tomber dans des explications trop éthérées, ce que la recherche nous a appris, c’est l’importance d’être bien dans son ensemble. Il s’agit donc que la personne puisse être bien mentalement et qu’elle prenne le dessus sur les pensées envahissantes (flashback et autres scénarios). Qu’elle puisse être bien émotivement, sans constamment se sentir envahie, ou sans la présence incessante d’émotions négatives. Et enfin, que la personne arrive à se sentir bien physiquement, soit par la guérison de ses blessures, par la diminution de ses symptômes anxieux et par l’acquisition d’une certaine sérénité.

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